Le Meli-mélodrame N20, A10 et Ferroutage : l’enfer est devant nous !

Lorsque nous empruntons la N20, nous sommes tous frappés par les embouteillages que nous subissons aux heures de pointes et au trafic dangereux de camions à toute heure.

Vendredi 21 mars nous participions à une réunion d’information concernant la problématique N20/A10 ou nous était confirmé que les transporteurs routiers, afin de faire des économies, quittent l’A10 à Artenay pour enquiller la N20 jusqu’à la RD19 (Route d’Auchan) et la Francilienne.

Le cheval de bataille du Comité A10 est la gratuité de l’autoroute entre Artenay et Paris.

Nous était confirmé également le projet du Conseil général de mettre la N20 en autoroute urbaine, entre Longjumeau et Arpajon.

Un peu plus tôt, nous apprenions que c’est Brétigny/La Norville qui tient la corde pour la gare de ferroutage Paris-sud au détriment d’Artenay.

 

Rendre l’A10 gratuite n’est pas la meilleure solution

La gratuité de l’autoroute va entraîner un manque à gagner financier pour le concessionnaire, Cofiroute, filiale de Vinci.

Nous nous trouvons dans une situation inextricable ou les riverains veulent la gratuité, ou les transporteurs les soutiennent puisqu’ils feraient des économies, ou Cofiroute ne veut pas perdre de l’argent et ou les pouvoirs publics ne veulent pas compenser la perte.
Lors de la réunion, nous avons pu constater l’esprit purement mercantile de la représentante des transporteurs qui n’ont rien à faire de notre qualité de vie et sont obnubilés par leur rentabilité.

La solution semble être ailleurs :

• Rendre l’A10 gratuite à partir d’Artenay pour les riverains ;
• Obliger les camions à prendre l’autoroute et non la N20 en les contrôlant aux sorties direction Paris à partir d’Artenay et, si leur but est uniquement le transit, les refouler sur l’autoroute ;
• Ainsi, les riverains de l’A10 et de la N20 seront entendus et les transporteurs en transit permettront à la Cofiroute de ne pas perdre d’argent.

Pour une gare de ferroutage à Artenay

Nous ne pouvons que favoriser le ferroutage. Mais il est important de bien étudier les dossiers en fonctions de l’ensemble des paramètres.

C’est pour cela que nous militons contre la gare de ferroutage à Brétigny qui va apporter plus de camions dans notre secteur, plus d’entrepôts, plus de nuisances.

Lorsque nous observons une carte, nous pouvons également nous rendre compte de l’ineptie de cette solution et l’intérêt de développer cette gare à Artenay plutôt qu’à Brétigny.

De plus, une autoroute est en construction (A19) entre l’A6 (Courtenay), l’A5 et l’A10 (Artenay), ce qui facilitera la circulation des camions sans avoir à les faire passer par Paris.

Ce qu’il faut savoir sur la gare de ferroutage de Brétigny :

·     Cette gare sera à cheval sur plusieurs communes :  Brétigny, Saint Germain, Marolles, Guibeville et … La Norville.

·     Les accès sont d’ores et déjà insuffisants.

·     Cette gare va drainer la construction de nouveaux entrepôts et, pourquoi pas, sur notre commune.

Un projet dangereux pour notre qualité de vie

Les inconvénients d’une gare de Ferroutage à Brétigny sont majeurs :

• Les camions passeront par la N20 pour éviter les détours : l’autoroute urbaine sera saturée voire irréalisable ;
• Ce projet risque de relancer la solution C6 afin de faciliter le transit de la N20 vers la D19 ;

• Gare de ferroutage de Brétigny

  La D19 deviendra un enfer pour les riverains : les nuisances sonores vont augmenter et, couplé à l’augmentation prévue de la population dans l’Arpajonnais, nous nous préparons une zone d’embouteillages monstres, pires qu’actuellement.

Le Conseil général a clairement indiqué qu’il souhaitait que cette zone soit dévolue aux entrepôts logistiques.

Que font nos politiques ?
        ·    Ils font voter des motions qui n’ont aucun impact, sinon leur donner bonne conscience ;

·    Ils signent des pétitions sans conviction mais par pur souci politique : aucun élu de la majorité municipale de La Norville n’était présent à la réunion du 21 mars à Arpajon ;

·    Ils s’agitent (un peu) dans leur bocal et sont peu présents sur le terrain pour défendre nos intérêts, car seule compte la manne financière pour notre communauté de commune : rien en ce qui concerne un éventuel mur anti-bruit le long de la D19 et aucune communication locale ;

Tout ceci porte à craindre qu’ils soient finalement d’accord avec le projet de gare de ferroutage à Brétigny … et que notre enfer soit devant nous.